GOMBERT FANNY DANSEUSE A NEW YORK

Fanny Gombert est danseuse professionnelle. Son métier, elle l’exerce à New York.

Agée de 24 ans, originaire de Rodez, elle fait partie de la prestigieuse troupe Martha Graham avec laquelle elle vient de danser en Italie.

C’est comme si Fanny avait toujours dansé. Elle a cette silhouette, cette démarche des danseuses. Son apprentissage, elle l’a fait à Rodez, chez Dominique Jean. C’est à Paris qu’elle a découvert la technique Graham.

« A l’époque, dit-elle, je n’avais fait que du classique et du jazz. La technique Graham m’a énormément plu car elle met l’accent sur la respiration, les émotions du corps.

Mon professeur nous parlait souvent de l’école Martha Graham de New York où elle avait elle-même étudié vingt ans plus tôt. Je me suis donc envolée pour New York ».

La découverte de New York fut « fantastique » et l’adaptation de Fanny fut « très facile. La ville est dynamique, les gens y restent très sympathiques et courtois. Le mélange des cultures y est incroyable et se fait la plupart du temps dans le respect des uns et des autres ».

Côté danse, c’est également le foisonnement. « J’ai eu l’occasion, poursuit Fanny, de suivre de nombreuses classes avec des chorégraphes renommés, d’aborder différents styles de danse. J’ai pu voir sur scène les compagnies dont tout le monde parle.

J’ai pu assister à des conférences données par les chorégraphes, apprendre l’histoire de la danse américaine.
Alors qu’elle avait la chance, comme elle le dit, de faire partie de la troupe Martha Graham qui regroupe les douze meilleurs étudiants de l’école, elle a pris la décision de tenter sa chance en juillet 2010 pour obtenir « un vrai premier boulot de danseuse professionnelle ». Cela signifie qu’elle s’est soumise à la dure loi des auditions.

Démarche payante. « Tout s’est fait très vite : je n’avais même pas quitté l’école que j’obtenais un poste d’un an dans une troupe de Brooklyn appelée « White Wave Dance Company ».

Ce furent tout de suite des spectacles à New York à l’automne et au cours de l’hiver tandis que des projets pourraient mener Fanny en Corée et en Haïti en octobre prochain.

Mais il ne faut pas croire que la vie d’une danseuse professionnelle n’est liée qu’à une seule troupe. Elle est plutôt, explique Fanny, « faite de pointillés ». Il pourrait y avoir un revers à la médaille car « cela implique aussi un emploi du temps très instable et aucune sécurité d’emploi.

A chacun de trouver le boulot, de se créer des connections en espérant qu’elles vont marcher dans une semaine, un mois ou un an ». Mais pour Fanny, il suffit de « se jeter dans la bonne bulle dans cette marmite qui bouillonne d’activité qu’est New York ».